Gustave Pierre TROUVÉ est né le 02 janvier 1839 à la Haye-Descartes (Indre-et-Loire)
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Dès son plus jeune âge il est intéressé par différentes techniques. Il fait ses études au lycée de Chinon, puis aux Arts et Métiers d’Angers et enfin aux Arts et Métiers de Paris.
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Il commence à travailler chez un horloger renommé à Paris. En 1866, il enregistre sa marque « heúrẽka » (G. Trouvé) qu’il grave sur presque tout ce qu’il va concevoir.
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Il invente et fabrique de nombreux instruments. Il en présente plus de 70 à l’exposition universelle de 1878, notamment des instruments médicaux dont le principe est encore utilisé aujourd’hui (polyscopes, électrothérapie, …). La médaille d’or lui est décernée.
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Il développe une dynamo électrique basée sur une machine Gramme. Il est récompensé par la médaille de l’académie nationale en 1875.
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Il fabrique de nombreux bijoux électromobiles miniatures, notamment l’oiseau en diamant qui appartient à la princesse Pauline de Metternich.
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Il améliore le fonctionnement et réduit la taille des moteurs Siemens, utilisables également en génératrice.
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En 1881, il met au point un tricycle électrique.
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La même année, il fait circuler sur la Seine, puis sur le lac supérieur du bois de Boulogne, un bateau à moteur électrique propulsé par une hélice à trois branches. Il conçoit un ensemble gouvernail-moteur-propulseur amovible pour bateau ; c’est le tout premier moteur hors-bord du monde.
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Il est le premier à concevoir une « lampe frontale » électrique alimentée par batterie (photophore), utilisée notamment par les ophtalmologistes, les laryngologistes, les égoutiers, …
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Il crée de nombreux systèmes de décors lumineux, d’éclairage et d’effets spéciaux pour le théâtre.
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En 1884, il invente une lampe électrique universelle de sécurité qui est à la fois portative, automatique, réglable et inversable, conçue pour les gaziers, les pompiers, les mineurs ; utilisée dans les poudreries et également en lampe sous-marine en 1885 lors des travaux du canal de suez.
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En 1886, il conçoit et fabrique une sirène électrique.
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En 1887, c’est un « auxanoscope » électrique pour projeter l’image d’objets opaques. Le système est adopté par la Ligue d’Enseignement pour les enseignants itinérants.
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En 1890, G. Trouvé a développé un instrument révolutionnaire mis au point pour la prospection souterraine des métaux et surtout du charbon : l’ « orygmatoscope ». (Orygma : trou dans la terre – scope : je regarde).
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En 1893, Trouvé travaille avec Célestin Contancin, docteur à Montmorillon et sénateur de la Vienne, à la création d’appareils électriques qui utilisent la lumière chaude appliquée aux patients atteints de tuberculose, de rhumatismes et de névralgies.
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En 1894, il fait breveter un filet pneumatique pour la pêche, commandé à distance et dont le pourtour est constitué de tubes gonflables en caoutchouc.
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Il développe également une lance électrique qui assomme et choque électriquement l’animal chassé ; c’est le premier "stun gun" ou "tazer".
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On peut le considérer comme l’inventeur du moteur universel capable de fonctionner tant en courant continu qu’en courant alternatif.
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En 1895, il maîtrise l’éclairage domestique par le gaz acétylène. Mais industrialiser son invention ne fut, uns fois encore, pas sa priorité. Deux ans plus tard, un ingénieur de 23 ans ouvrira une usine à Neuilly qu’il appelle « phares Blériot » fondée sur le brevet de Gustave Trouvé. Le succès de l’entreprise fera de Louis Blériot un homme riche.
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En 1898, Trouvé dépose le brevet d’une pompe à eau universelle.
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1900 : les résultats obtenus par les appareils de photothérapie Faveau-Trouvé démontrent que les radiations lumineuses, judicieusement employées, peuvent entrer dans la pratique thérapeutique.
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1902 : il invente un allumeur électro-pneumatique portatif pour les becs à gaz incandescents des réverbères. La même année, il crée deux jouets dans la catégorie « bimbeloterie » dont un fusil-harpon à ressort pour la chasse ou la pêche pouvant être utilisé sur l’eau, la terre ou dans les marécages. L’harpon est attaché à une corde pour ramener la proie.
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Cette même année, il se blesse avec un appareil ayant servi à une cure de « lupus ». La plaie s’infecta, ne se guérit que partiellement. Le 14 juillet il prit froid et se réveilla avec une forte fièvre. Il fut hospitalisé le 18 à l’hôpital Saint-Louis, mais ne put être sauvé.
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Il y décède le 27 juillet 1902 à 11 h 00 du matin, il avait 63 ans. Il fut inhumé dans le cimetière de sa ville natale le 31 juillet 1902. À ce jour sa tombe n’a pas été retrouvée. Vraisemblablement, à la fin de la concession, ses restes ont été mis dans la fosse commune !